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La démarche

 

Dès le départ, j’ai souhaité situer mon travail au croisement de la peinture et de la photographie.

De nombreux artistes explorent ce secteur, par le collage, la retouche peinte sur la photo, la juxtaposition de documents, de photo, ou de peinture etc…

D’autres ont investi la peinture numérique, en profitant des possibilités extraordinaires de la palette graphique, cet outil informatique qui permet de créer une image et des apparences de textures.

Enfin, les photographes réalisent des images infographiques stupéfiantes dont on peut voir des diaporamas généreusement diffusés sur le net.

 

Je me pense un peu peintre, et un peu photographe aussi, sans être extrêmement compétent dans aucune des deux disciplines. Je suis autodidacte, le peu d’enseignements que j’ai reçus ne concernent que le dessin et la photographie argentique en noir et blanc, disciplines dont je me suis éloigné rapidement.

 

C’est l’exploration des outils de retouche et de création photographique qui m’a donné l’idée : Pourquoi ne pas composer des « tableaux » en considérant mes photos comme un matériau ?

En ce sens, le procédé est proche du collage, d’autant que je ne cherche pas une extrême finesse de définition dans mes prélèvements.

Par ailleurs, le numérique permet des effets qui lui sont spécifiques : superpositions, transparences, incrustations, éclairages…

Les effets permis par le numérique sont faciles, et j’avoue m’être parfois laissé tenter par cette gratification visuelle, même si elle n’apportait rien de plus. C’est une difficulté, non négligeable. Je ne souhaite pas inscrire mon travail dans le domaine de l’art décoratif, j’ai toujours voulu que mes images soient porteuses d’une idée. Pour autant, l’interprétation du « regardeur » est laissée totalement libre.

 

J’ai décidé de respecter deux contraintes : D’une part les matériaux photographiques sont exclusivement issus de mes propres clichés, et d’autre part, je n’ajoute aucune « touche » en utilisant les pinceaux numériques de la palette graphique.

Je suis donc photographe tant que le peintre ne s’est pas saisi de la photo pour y prélever du matériau et le déposer sur une page blanche et l’assembler avec d’autres objets.

 

La plus grande difficulté réside dans le parti-pris de l’abstraction, qui m’a été dicté par mon souhait de démarquage de la photographie. De fait, une grande partie de mon travail ne permet pas d’identifier les éléments qui composent les images.

 

Cela dit, l’entrée dans une image abstraite est problématique pour beaucoup. La recherche de sens nécessite alors qu’un point d’entrée soit aménagé dans l’image, identifiable à une réalité qui initie l’interprétation et sorte l’image d’une appréciation exclusivement esthétique et décorative.

 

Après la première exposition, dont l’idée directrice était la nécessité de franchir des obstacles pour accéder à un autre univers, mais rassemblant des images exclusivement abstraites, la présentation des « fenêtres » a confirmé l’intérêt de cette voie d’entrée figurative dans l’image.

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